Là j'peux plus
Moi je veux bien faire des efforts; oui je veux bien.
Depuis toujours, je tente de faire des efforts pour m’adapter à mon environnement familial, éducatif en général, j’ai fait partie des petits chanteurs de Valenciennes, ceux à qui il faut expliquer qu’on dit « soleil » et pas « cholel ». Et « La chapelle au loin domine » et non « eul châpel ed loin qu’ rbiquot ». On portait une jupe plissée, une chemise blanche et une cravate bleue et on disait des charades à la pause et nul ne songeait à se révolter, même en hiver quand ils nous sortaient les pulls bleu marine des cartons et que ça puait la naphtaline, voilà tout. On s’adaptait, à tout, au cathé, à la messe , aux quatre saisons après la messe, aux plats de la tante Yvonne etc.
Mais aujourd’hui, je dis non. Je ne parviens pas à m’adapter à mon environnement professionnel
Oui je dis non, no, niet, dans la langue que vous voudrez, peu importe, c’est non !
Et pourquoi tant de révolte ? Voyez-vous, jusqu'à présent, je n'ai pas parlé de Joris et Jorissette dite la Panzer.
Joris est en quelque sorte le patron du patron et Joris est un garçon qui a une tête de batracien et des allures de caporal nazi. Joris ne débute jamais une phrase autrement que par « au jour d’aujourd’hui », il ne tient jamais un discours sans caser :
- Transversalité, in fine, acter, être gré eh oui il est gré eh oui eh oui, fauter (pour dire j’ma trompé comme tout un chacun, il dit j’ai fauté… Ah on voit bien qu’il a pas été élevé chez les curés cui là !), il n’a jamais le temps matériel et j’en oublie. Mais bon jusqu’à présent, on supportait parce qu’on ne le voyait pas souvent et que c’était l’occasion de se réjouir en tenant les comptes de ses inepties, ça aidait à passer les réunions.
Eh bien, depuis maintenant plus d'un an, nous sommes affligés d'une directrice et cette directrice, c’est Jorissette, très exactement la compagne de Joris, soit un fléau. Joris nous a envoyé son oberst pour nous éprouver. Ou plutôt, c’est le Seigneur qui nous a envoyé cette congrégation de malfaiteurs parce que je préfère penser que, seul, le Seigneur peut nous infliger de tels calvaires.
Bien entendu, nous l’avons affublée du sobriquet de panzer sans tarder.
Auquel nous avons rapidement ajouté mycophage car je dois conter l’anecdote suivante ;
Jusqu'à présent je savais qu’elle se repaissait de ses crottes de nez. OUi c'est dégoûtant mais on peut encore supporter et, éventuellement en rire. Mais voilà, je sais qu’elle mange également ses crottes d’oreille, si si c'est possible. J'ai ce complément d'information depuis 3 jours et ça fait partie de ces séismes cognitifs dont on sort si abasourdi qu’on en reste coi.
C'est pourquoi je ne peux en dire plus aujourd'hui
Guguite coite