T'vois pas qu'ya d'jà sa dose ou la répression de l'ivresse publique et le permis d'exploiter

Eh ben  je vous dis que ça, je rentre à l'instant de la Fédération Autonome Générale de l'Industrie Hôtelière Touristique (le syndicat des cafetiers/restaurateurs/hôteliers quoi) où j'ai commencé la formation pour le permis d'exploiter.
Bon, comme j'ai toujours mes projets d'ouvrir un jour "une affaire", comme on dit, eh bien j'ai saisi l'opportunité du DIF pour faire la formation obligatoire au "permis d'exploiter".

Donc il s'agit du permis pour la licence doule, si certains ignorent ce qu'est la doule, je les invite à cliquer sur le lien suivant : DOULE.

Pourtant,  on m'avait prévenue : ah tu vas chez les fachos! (autre appellation de la FAGIHT).

Ben mon colon...je m'attendais à du commerçant, du poujadiste de base  quoi ; mais on a beau savoir, ça fait quand même un choc.

Au premier abord, rien de bien surprenant, on commence par le tour de table de rigueur et ils se présentent  de leurs voix éraillées, surtout les tenancières de boites, les mecs ont juste le pif explosé par la doule permanente.

Je suis la seule à prendre des notes quoi que, je le confesse, c'est surtout pour alimenter le blog de guiguite, votre serviteuse.

Il faut même réveiller mon voisin qui cuve manifestement et dort sur la table.

Et puis la madame formatrice, une juriste, commence un bref exposé sur le fonctionnement du droit en France, et malgré sa brévitude (chère à royal) aussi chiant que le cathé

Nous entrons finalement dans le vif du sujet : l'ennemi!

Eh bien l'ennemi, c'est la politique de répression de l'alcoolisme d'une part et l'inspection du travail d'autre part.

Rendez vous compte, on a une interdiction permanente d'exercer si on est tombé pour proxénétisme, même si ce n'est que votre légitime, jeanine, 45 ans mais pas fière et travailleuse, qui monte de temps en temps.

Déjà le fait que je ne sois pas encore exploitante d'une part, et que j'use d'un droit douteux, d'autre part (le dif), tout cela me rend hautement suspecte.

Autant dire que je me suis faite toute petite et que j'ai tu mon appartenance à une  certaine confédération générale du travail.

J'aurais été modèle du bolchévique, couteau entre les dents, le suceur du sang du pauvre cafetier/restaurateur/hôtelier qui ne peut pas tourner. C'est que le commerce va mal, mais ce n'est pas de cette année, le commerce ne va jamais et avec les 39h, (oui ils sont à 39h, plus exactement, 35 + 4 à 10% alors que partout ailleurs c'est 25%).

Enfin il y en avait un qui posait plein de questions, un genre grosse brutasse, probablement le chainon manquant, qui voulait connaître toutes les filouteries pour échapper aux foudres de l'hygiène, des flics, du fisc et des cgtiss réunis. Il était totalement offusqué d'apprendre qu'on n'a pas le droit de faire travailler les enfants. Il s'étrangle d'indignation quand la madame juriste lui apprend, tête baissée car atterrée elle même, qu'on ne peut pas faire servir de l'alcool par des mineurs apprentis.

Enfin quand nous sommes passés au chapitre de la responsabilité civile, la madame juriste qui nous avait déjà alertés sur les risques liés aux contrats qu'on ne lit pas car, on n'a pas quatre bras et qu'on a tout à penser et que le commerce ne va pas,elle s'était exclamée :

- quand on fait un chèque, faut savoir c'qu'on l'fait.

Si quelqu'un peut traduire.....

et enfin, elle nous a grandement mis en garde en affirmant doctement :

"- il faut circoncire les limites de la responsabilité".

Ca laisse rêveur, ou plutôt rêveuse....

Bon j'y retourne demain

Guiguite licencieuse