On se remotive
Oh oui, oh oui! Le commentaire offusqué du guiguite montre bien à quel point ma mission est importante!
Je dois porter ma croix, je dois écrire, et plus souvent qu'à mon tour. Enfin j'essaie 2 ou3 fois par semaine, comme j'essaie de courir 2 ou 3 fois par semaine même que les endorphines n'ont jamais été au rendez vous.
J'ai tout essayé, courir, satiriser, chanter, prier ou du moins en prendre la pause même que ça provoque l'hilarité chez mes compagnes carmélites d'un soir. D'ailleurs il faudrait savoir ce qu'elles veulent, hein, je fais un aparté come ça sur les carmélites même si j'ai dit qu'on causait plus de Blanche de la Force, des chanoinesses de Saint Augustin etc.
Il faut quand même que j'en parle parce que, jusqu'à présent, on chantait des trucs plus légers, Offenbach, Messager (de ci de là, cahin caha, poussez l'escarpolette) et il régnait une atmosphère détendue parmi mes compagnes de chant or il advint que depuis que nous nous frottons aux carmélites, on me les a changées, ça rigole plus, ça se prend au sérieux, ça se prend pour un moine tibétain opprimé par les méchants chinois qui ne nous envoient plus leurs touristes.
Et encore, c'est rien de se faire couper la tête, si ça se trouve les méchants chinois obligent les pauvres moines à manger comme eux et les gavent d'oeufs couvés et de nids d'hirondelle, ils trouvent même peut-être le moyen de se réconcilier avec les nippons pour gaver les moines de mochis.
Alors là, je m'insurge, je dis "Ca va, ça va bien même!" Sauvons le Tibet, envoyons leur des moules frites.
Quoi ils sont végétariens ? quoi, ça va pas non? Et après ils s'étonnent qu'on les oppriment, non mais il y en a qui cherchent quand même!
Mais à leur place, je serai pas contente non plus, les oeufs couvés quand même....
Enfin tout ça pour dire qu’on doit tout le temps se mettre à genoux et c’est une position inconfortable.
Néanmoins avec le sens de l’à propos qui me caractérise, j’ai tenté de détendre l’atmosphère en leur rappelant le sens du devoir et aussi ai-je suggéré « à genoux femmes, c’est l’heure de la p… » Or certaines m’ont fait taire, m’ont traitées d’impie, de mécréante, de blasphème ; allez de malpolie en un mot.
Alors maintenant je ne joue plus la carmélite, je suis la mère Jeanne de chéplukoi, peut être du Saint Prépuce, je suis à fond dans le rôle, je prie mains jointes, yeux mi-clos, air de commisération profonde, remuant à peine les lèvres…. Eh ben ça manque pas, hein, à chaque fois elles rigolent et me disent encore d’arrêter et elles font rien qu’à avoir des fous rires alors qu’on va se faire couper la tête et enterrer chez les chanoinesses de Saint Augustin qui vont en braire comme des ânesses…
Bon l’aparté est terminée et je ne me souviens plus de quoi je parlais avant, ah oui des endorphines.
Bon ben le cochon qui a prétendu qu’on trouvait l’extase quand on courait, eh bien, je l’attends à la forêt de Meythet/ Mezt Tessy où je vais courir, bravant les satyres, la grêle, la pluie, la neige et récemment la mousson.
Je l’attends de pied ferme, revêtu d’un short seyant, oui je me suis équipée, j’ai un short maintenant, en quoi est ce ridicule ?
Oui je t’attends, vil cochon et on verra qui rira, qui rira le dernier. Enfin celui qui sera feinté quoi !
Guiguite qui aime pas être dans le brun